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Achat immobilier en vacances, attention !

La période d’été est, pour nombre d’entre nous, celle d’un retour prolongé en France. Durant ce séjour, il est tentant de regarder les annonces immobilières, d’essayer de comprendre le marché, voir de profiter des bonnes opportunités… le tout dans une durée limitée. À cela s’ajoute souvent une forme de pression familiale bienveillante, qui lie investissement immobilier proche et attachement, voir un retour potentiel à terme. Le pouvoir d’achat des expatriés est souvent plus important que celui des amis restés sur place, permettant de réaliser des rêves ou financer ceux des autres. Dans tous les cas, il convient de garder la tête froide et de bien analyser les tenants et aboutissants d’une décision rapide, mais qui engage sur du long terme. Nous allons profiter de cet article pour étudier deux situations classiques :

La Résidence Secondaire

L’éloignement de la France, de la famille et le lien familial conduisent régulièrement à considérer l’achat d’une résidence secondaire. L’image d’Epinal de la maison où la famille se retrouve chaque été et qui accueille les amis pendant ces deux mois se heurte rapidement à 3 difficultés :

Garder une maison vide

Si une personne habitant en France peut imaginer l’utiliser régulièrement, c’est beaucoup plus compliqué à distance. La maison ne sera véritablement utilisée que 2 mois dans l’année au maximum. Une propriété inhabitée à la campagne aura tendance à s’abimer ce qui engendrera des frais conséquents. Des amis ou membres de la famille seront certainement ravis d’en profiter, mais il ne s’agit là plus vraiment d’un investissement.

Un cout non négligeable

Un tiers des propriétaires de résidence secondaire, rencontrent des difficultés pour payer leurs factures et sont obligés de se tourner vers la location de leur bien. Même si elle est très agréable, la résidence secondaire n’est pas un investissement, c’est uniquement un coût. La seule façon de la rentabiliser sera d’acheter dans des endroits où la location serait rentable une grande partie de l’année. En effet, si la location n’est rentable qu’en période estivale alors l’utilisation en propre en été viendra diminuer ces revenus. Les zones intéressantes pour des locations toute au long de l’année seront des zones chères, augmentant encore le prix d’achat.

Attention aux effets de mode

Pour finir, le prix d’une maison en campagne est très difficile à évaluer et l’acheteur en vacances aura tôt fait de surpayer. Certaines destinations sont à la mode, mais les modes changent, rendant la plus-value sur ce genre de bien très incertaine. D’autre part, ce type d’achat doit souvent s’accompagner de travaux pour rendre la propriété plus confortable. Faire des travaux à distance est en général couteux et complexe, il faudra bien en évaluer le coût à l’avance. En résumé, attention à l’effet coup de cœur. Même si elle est moins glamour, la solution est souvent de louer la même maison régulièrement. On aura ainsi le côté familial et habituel, sans les inconvénients de la propriété.

La pression familiale

L’expatrié(e) est par définition éloigné(e) de sa famille qui, bien que fière de sa réussite, souhaite qu’il ou elle revienne s’installer pas trop loin. Quel meilleur moyen de créer du lien que l’investissement immobilier. Cela tombe parfaitement bien, chaque famille compte un spécialiste immobilier amateur, qui sera sûr de bien conseiller les autres.

Sortir du coup de cœur

Comme tous les investissements, l’immobilier est d’abord une décision réfléchie. En général, l’achat coup de cœur est le meilleur moyen d’acheter trop cher, ou de faire des travaux trop chers, qui grèveront la rentabilité. De la même façon, il est, en général, peu rentable d’acheter sa future résidence principale pour la mettre en location en prévision d’un retour trop souvent incertain. Au mieux, il faudra refaire des travaux au retour, au pire on ne pourra pas l’habiter pendant les 2 à 3 années restantes du bail, si le locataire n’accepte pas de partir.

Mes parents vont s’en occuper

L’investissement immobilier classique demande souvent un suivi de l’agence et des locataires. Un argument souvent entendu est que cette gestion sera assurée à moindre coût par des proches. Mais l’investissement immobilier s’entendant à très long terme, cette situation se complexifie avec l’âge. D’autre part, en cas de sérieuses difficultés de gestion comme des impayés ou des travaux importants nécessaires, les bonnes relations peuvent se détériorer.

Fiscalité et couts

Il important de rappeler que l’imposition sur les loyers pour les propriétaires expatriés reste très élevée, avec un taux d’impôt de 37.2%. En ajoutant les coûts liés à la gestion, à la taxe foncière, l’agence et les éventuels travaux, on atteint vite la moitié du loyer. L’opération en devient beaucoup moins rentable. En termes d’investissement immobilier, des solutions totalement gérées et fiscalement optimisées comme la nue-propriété temporaire ou l’investissement en résidence service seront à privilégier pour les expatriés.

 

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Nue-propriété temporaire

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