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Le RMB baisse, que faire?

La baisse du RMB par rapport à l’euro ces dernières semaines devient un sujet majeur de conversation pour les étrangers en Chine. Quelle que soit la monnaie dans laquelle on reçoit son salaire, les mouvements des changes ont des conséquences qu’il faut savoir anticiper.

Rappel historique

Alors que le RMB a régulièrement augmenté par rapport à l’euro pendant une longue période de 2008 à 2015, la tendance s’est inversée depuis. Sur une période de 10 ans, on constate des variations très importantes avec un pic à 1 EUR à plus de 11 RMB en Avril 2011. Le point le plus bas a été atteint en Novembre 2015 avec un 1 EUR à environ 6.8 RMB. Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous (source xe.com), ce mouvement n’était en aucun linéaire. Avec un cours actuel proche de 1 EUR = 8 RMB, nous sommes revenus au taux d’il y a 5 ans. Même s’il est toujours extrêmement difficile de prévoir les taux de change, on peut penser que la tendance longue est à la hausse de l’euro face au RMB et au dollar américain.

Comment expliquer ces variations?

Le marché des changes reste le plus gros marché mondial. Ses variations sont difficiles à prévoir car il est à la conjonction de l’économie et de la géopolitique. L’influence de facteurs extérieurs est extrêmement importante, qu’il s’agisse entre autres de la politique des Etats-Unis autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, des développements de l’économie Chinoise et son expansion à l’international, ou de l’évolution de l’intégration européenne. Ces facteurs sont d’autant plus importants qu’ils sont imprévisibles. Néanmoins, il est intéressant de constater que le taux de change entre l’euro et le RMB est maintenant revenu au taux d’il y a cinq ans. Durant cette période, l’euro a traversé une crise majeure qui semble maintenant en partie derrière nous. L’évolution du RMB tend à suivre le dollar américain de façon beaucoup plus proche que l’euro, même si les monnaies ne sont pas directement liées. La baisse actuelle du RMB par rapport au dollar américain, se double d’une baisse du dollar américain par rapport à l’euro. Cette double action explique la baisse rapide du RMB par rapport à l’euro observé ces dernières semaines.

Comment se protéger?

Il est important d’avoir un portefeuille monétaire diversifié, particulièrement si on envisage la des investissement et dépenses dans deux zones dont le taux de change évolue de façon rapide et imprévisible. Même s’il n’est pas toujours possible de recevoir des revenus dans les deux zones, il est important de constituer des réserves dans les deux monnaies. Ceci permettra de faire face à des dépenses dans chaque zone avec sa monnaie, sans s’exposer au risque de change. Ces mesures générales sont d’autant plus vraies qu’il est souvent beaucoup plus difficile d’exporter des RMB vers l’étranger que l’inverse. Nous rencontrons régulièrement des investisseurs qui accumulent des RMB gagnés en Chine, parfois sans même les investir, uniquement à cause de la difficulté des formalités d’exportation. Si on envisage un retour en France à terme, il est important de rapatrier ses fonds de façon régulière, ce qui évitera des tracasseries administratives de dernière minute ou l’obligation de laisser en Chine des sommes importantes après son départ.

Que faire de son argent rapatrié en France?

La première destination pour de l’argent rapatrié en France est une épargne de précaution type Livret A. Le rendement extrêmement faible de ces placements (0.75% / an aujourd’hui), est compensé par une accessibilité quasi instantanée. Pour un placement à moyen terme, l’assurance-vie française restera l’outil le plus commun. Elle permet une grande flexibilité aussi bien dans les versements que dans la gestion de son portefeuille. Par exemple, un placement de type SCPI dans une assurance-vie Française rapportera entre 4 et 5% par an avec une liquidité excellente et un risque faible. L’assurance-vie Française permet aussi un accès aux marchés financiers, en particulier avec des versements réguliers. L’immobilier en France reste un investissement rentable grâce aux taux de crédit à long terme qui sont encore extrêmement faibles. Si la gestion à distance d’un bien mis en location reste toujours complexe à cause de la distance, des solutions sans gestion comme les résidences-services, la nue-propriété temporaire ou les SCPI permettent de conjuguer rentabilité et sécurité à long terme. Contactez-nous pour étudier des solutions adaptées à vos besoins en suivant ce lien (http://www.expatrimo.com/contact), ou écrivant à info@expatrimo.com

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